Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me fais souvent des films dans la tête. Celui-ci se passe sous un olivier…
Je suis sous un olivier, entourée de Kant essayant de comprendre les lunettes Meta, Freud analysant les motifs de mon fond d’écran, Kharboucha composant pour Spotify et Ibn Arabi méditant sur YouTube. À côté, Galilée râle sur la pollution lumineuse avec son télescope improvisé. Oui, ça sent la science-fiction… et pourquoi pas ? Nos têtes sont faites pour rêver, non ? Alors, installez-vous et préparez-vous à plonger avec moi dans cette scène où l’absurde va rencontrer le génie.
Perplexe, Kant se demande : « Comment diable ces lunettes peuvent-elles partager ce que je vois en temps réel ? C’est vraiment fascinant ! » Pendant ce temps, et sans lever les yeux de mon fond d’écran, Freud me murmure : « Khadija, il semble que les motifs de ton fond d’écran révèlent les désirs cachés que tu n’oses pas exprimer. » Je lève un sourcil mais me mords la langue pour ne pas répondre. Mieux vaut les écouter… eux.
Dans un grand éclat de rire, on entend Kharboucha répliquer : « Freud, tu verrais mes désirs cachés à moi ! »
Ibn Arabi, assis en position de lotus, sourit : « La vraie question est de savoir si votre technologie vous aide à mieux vous comprendre ou si elle vous en distrait. Parce que méditer avec toutes ces publicités sur YouTube, c’est comme essayer de dormir en plein mariage ! ». Et pour garder Galilée avec nous, je lui ai montré comment explorer la grandeur de la galaxie via le site de la NASA.
Amusée, je leur demande ensuite ce qu’ils pensent de notre monde actuel.
Kant répond : « Votre monde est fou ! C’est quoi ces lunettes qui font tout sauf vous faire lire des livres ? Vous n’avez plus de vie privée, vous êtes devenus trop dépendants de la technologie. J’espère que vous avez de bons philosophes pour gérer tout ça ! »
Freud ajoute : « Oh, si seulement tu savais, Kant ! La technologie n’a fait qu’ajouter de nouvelles couches à leurs névroses. Entre leurs besoins constants de “like” sur les réseaux sociaux et leur stress lié à la surabondance d’informations, leur époque est un super terrain de jeu pour la psychanalyse ! »
Kharboucha rétorque : « Freud, à mon époque, mes chansons m’ont coûtée la vie. J’aurais préféré des haters en ligne plutôt qu’en chair et en os ! »
Galilée conclut : « Madame a raison ! Finalement Khadija, ton époque est bien plus cool que la mienne. Quand je pense que j’ai failli finir sur un bûcher pour avoir dit que la Terre tourne autour du Soleil. Aujourd’hui, avec toutes vos innovations, vous pouvez explorer l’univers sans risquer votre vie. »
Soudain, Freud me demande : « Et toi, Khadija, qu’est-ce qui te surprend le plus dans ton monde ?
Je réfléchis un instant avant de répondre : « À part les jeans et les baskets que vous auriez adoré, j’ai l’impression que rien n’a changé. Les guerres, les luttes de pouvoir, les lobbies… tout ce qui faisait l’histoire hier continue à faire celle d’aujourd’hui. Les méthodes et les armes ont évolué, mais les dynamiques restent les mêmes. Les débats sont devenus des polémiques à grande échelle et les réseaux sociaux, notre agora moderne. Franchement, les gars, vous n’avez rien raté ! »
Soudain, une publicité de Glovo sur YouTube me ramène brusquement à la réalité. J’éclate de rire, consciente que cette petite soirée, bien que fictive, reflète des vérités profondes sur notre époque. Après tout, même dans nos rêveries les plus folles, il y a toujours un fond de vérité. Non ?
Maintenant, si vous préférez des histoires bien réelles, vous pouvez aussi plonger dans notre rubrique Kan Yama Kan. Vous y trouverez de vrais récits. À vous de tisser des liens précieux entre leur passé et votre présent.
Votre chroniqueuse sur un nuage
Khadija Dinia
Khadija Dinia, aka Didije est une journaliste influenceuse qui jongle entre papier et digital, en s’inscrivant aux tendances du moment. Elle met sa plume, son regard et son coeur au service du beau, valorisant tout type de contenu.
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