Le pape Léon XIV est élu ! Entre vœux de paix, guerres en cours et petits miracles médiatiques, humeur d’une croyante ringarde et pas prête à se taire.
Il y a des soirs comme ça. Tu rentres de voyage, tu poses ta valise, tu essayes de retrouver tes repères. Et puis tu scrolles, histoire de capter deux-trois actus en vitesse. Et là, notification sur X : « Fumée blanche au Vatican. » Ah mais ouiiii ! L’élection du pape… complètement zappée”. J’allume les infos et surprise, j’assiste à un véritable miracle médiatique.

Pour une fois, la gauche, la droite, les croyants, les non-croyants, les laïcs rigides, les agnostiques flottants. Tous saluaient l’élection du pape Léon XIV. Avec chaleur. Avec respect. Avec… foi ?
Je me suis redressée dans mon canapé.
Les chaînes habituellement frileuses sur le spirituel adoptaient un ton liturgique. Espoir, paix, fraternité. Des mots qui flottaient comme de l’encens. À la une, chefs d’État inspirés et hommages calibrés. L’espace d’un soir, tout le monde semblait converti à la communion universelle. Comme si, soudain, la foi était redevenue fréquentable. D’ordinaire, il suffit de prononcer “Dieu” à la télé pour que les regards se lèvent au ciel (pas pour prier, non !). La foi, disent-ils, c’est personnel. À vivre en silence, si possible en privé. Ne pas trop en parler et surtout, ne pas la montrer. Et là, elle devient fréquentable. Médiatique. Presque chic.






Moi ? Oui, je suis croyante.
Et je n’ai pas choisi d’y croire par automatisme, ni pour faire joli. Mais parce que ma foi me construit. Elle m’élève, me relie et me rassure aussi. Jusque là, je voyais un monde qui gardait « Dieu » en mode silencieux et soudain, tout le monde s’exprime.
Je ne juge pas. Je constate.
Trop voyante sur un voile mais parfaitement posée dans un tweet présidentiel, la foi rassure quand elle s’affiche chez les officiels. Et derrière leurs tweets ? Des mots bien choisis et des félicitations super calibrées. Dans ce concert de diplomatie sacrée, on peut lire des demandes déguisées, des souhaits pas très catholiques, et des commandes… souvent contradictoires. Oui, tout le monde veut quelque chose mais jamais la même chose. La paix des uns n’étant pas celle des autres, les vœux s’annulent et les espoirs se croisent. Du coup… il fait comment, Léon XIV, pour gérer tout ça ? Surtout qu’il n’existe pas encore… le manuel des deux gagnants.
Je le vois presque, scrollant tous ces vœux et souriant en coin.
Meskine, à peine élu, qu’on lui demande déjà la paix dans le monde, des miracles diplomatiques, un soutien par ci (parce qu’il est américain), un message par là (parce qu’il incarne l’espoir).
Comme si tout pouvait se régler… en une messe.
Mais bon, soyons positifs : ce soir-là, ils étaient tous là — politiques, journalistes, polémistes — à souhaiter du bien. Une petite trêve, fragile, imparfaite, mais réelle, qui aura révélé quelque chose de précieux : un besoin de sacré.
On l’aura ressenti. Au moins un soir. Et c’est toujours ça.
Même si, demain, ils reprennent leurs discours sur la foi ringarde, communautaire ou dangereuse, on pourra se souvenir de ce moment.
Celui où, l’espace d’un soir, la foi est redevenue fréquentable.
Et franchement ?
Ça fait du bien.
Didije, croyante, ringarde… et pas prête à se taire.
Khadija Dinia, aka Didije est une journaliste influenceuse qui jongle entre papier et digital, en s’inscrivant aux tendances du moment. Elle met sa plume, son regard et son coeur au service du beau, valorisant tout type de contenu.
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