Longtemps, être à l’heure a été ma légion d’honneur, mon étendard, ma fierté. Je me pavanais dans les rues, ma montre en éclaireur, défiant quiconque de remettre en question ma ponctualité.
Sauf que…
Le nombre de fois où je me suis retrouvée à errer comme une touriste parce que j’étais arrivée non pas une heure, mais une journée entière plus tôt.
Et que dire de ces moments où, invitée, je trônais seule, dans une salle silencieuse, attendant que les autres fassent leur entrée, sans une once de stress. Et les courses effrénées, où je jouais à Fast & Furious en risquant des contraventions, pour une ponctualité qui, finalement, ne m’apportait que le droit d’évaluer encore plus mon niveau de patience.
Quel stress ! Fidèle compagnon de la ponctualité, voleur de sérénité, il m’avait presque laissé croire que j’étais abonnée à une éternelle salle d’attente ! Sans oublier les incessants « Yallah, vite, on va être en retard ! » subis comme des coups de fouet sur mon dos déjà courbé par l’angoisse.
Et puis, la révélation. Est-ce que tout cela en valait vraiment la peine ? Qu’avais-je gagné, à part une collection de montres et une tension artérielle digne d’un final de série à suspense ? J’ai réalisé que les histoires qui valaient la peine d’être racontées ne commençaient jamais par « J’étais parfaitement à l’heure quand… ». Non, les aventures mémorables naissent dans des imprévus, de ces petits retards qui ouvrent la porte à l’inattendu. Et c’est comme ça que j’ai décidé de rompre avec cette vieille habitude. J’ai rangé mes montres, abandonné la course contre la montre. Fini le slalom entre les voitures, fini les « Yallah, fais vite ! » oppressants. Me voilà devenue capable de dire avec un sourire serein, « Allez-y, je vous rejoindrai ».
En embrassant l’art subtil de l’imponctualité, je me suis accordée le luxe de la flexibilité, de ces quelques minutes de grâce qui ont transformé mes journées ordinaires en aventures. Quant à mes amies, qui ont survécu à cette transformation, eh bien elles ont découvert les joies d’un rythme de vie plus doux.
Sans pour autant prôner une anarchie temporelle totale, comme arriver en retard à une réunion, je vous invite simplement à cette réflexion : Et si on prenait le temps de vivre… vraiment ? Car après tout…
Khadija Dinia
Khadija Dinia, aka Didije est une journaliste influenceuse qui jongle entre papier et digital, en s’inscrivant aux tendances du moment. Elle met sa plume, son regard et son coeur au service du beau, valorisant tout type de contenu.
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