Imaginez-vous un jour, recevoir un appel vous informant que vous avez émis un chèque sans provisions alors que votre compte est plutôt approvisionné.
Vous commencez par éclater de rire en pensant que c’est une blague mais votre rire s’arrête net quand vous vous entendez dire :
– Non, non Madame Dinia, c’est bien de votre compte qu’il s’agit, vous avez un ATD !
– Un quoi ?
– Un ATD, un Avis à Tiers Détenteur !
– D’accord, mais ça veut dire quoi exactement ?
– Eh bien, cela signifie que tous vos fonds ont été gelés à cause d’une dette fiscale.Â
À l’annonce du montant frôlant les sept chiffres, j’étais sur le point de faire une crise cardiaque et c’est ainsi que le terme ATD a fait une entrée fracassante dans mon vocabulaire! Immédiatement après, une série de questions m’a submergée. Que faire, où aller et surtout, de combien de temps je disposais pour régler ce montant ? La réponse de la banquière se fit à peine entendre avec un petit « Demain ! », murmuré du bout des lèvres.Â
Tandis que mon esprit criminel hésitait entre l’envie de la (****) et l’idée de faire mes valises, la raison m’a guidée vers le bureau des impôts et c’est fou le nombre de rencontres que l’on peut y faire !Â
Chers lecteurs, plonger dans les méandres administratifs, quelle aventure ! Selon les agents fiscaux, je suis soudainement devenue une magnat de l’immobilier. Oui, moi, citoyenne lambda, sans château ni villa en vue, je me retrouve catapultée dans un épisode rocambolesque où l’on me prête des biens immobiliers pléthoriques. Au cÅ“ur de cette quête kafkaïenne, je dois non seulement convaincre chaque interlocuteur que non, je n’ai pas oublié où j’ai « garé » ma collection de manoirs, mais aussi prouver l’inexistence de quelque chose qui… n’existe pas.
Au-delà de l’absurdité tragico-comique de ma situation, cette aventure, dont je me serais volontiers passée, met en lumière les failles d’un système susceptible d’engendrer des erreurs catastrophiques.
Avec un niveau de stress frôlant l’insoutenable, une course effrénée pour rassembler des documents à travers le Grand Casablanca, et une véritable chasse au trésor pour retrouver des copies d’anciennes CIN prouvant que je ne suis pas la rentière que j’aurais aimé être, j’ai finalement obtenu ma mainlevée. L’administration, que je pensais rigide et lente, s’est révélée étonnamment réactive, rectifiant ma situation bien plus rapidement que ma banque, laquelle a encore besoin d’une semaine pour restituer mon compte.
Quant aux biens mystérieusement attribués à mon nom, je ne vais certes pas organiser de pendaison de crémaillère, mais avec un dossier clair et mon compte bientôt libéré, je pourrai enfin envisager de mettre les voiles vers un lieu aussi fantastique que les propriétés que l’on m’avait attribuées.
Mais avant de vous quitter, laissez-moi partager un conseil d’ami : si vous vendez un bien immobilier, n’oubliez pas de passer par la case impôts pour faire vérifier vos documents dans les 90 jours. C’est une petite étape qui pourrait vous épargner une grande saga administrative. Parole d’un agent fiscal !
Khadija Dinia, aka Didije est une journaliste influenceuse qui jongle entre papier et digital, en s’inscrivant aux tendances du moment. Elle met sa plume, son regard et son coeur au service du beau, valorisant tout type de contenu.
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