Pour Houda Terjuman, la sculpture n’est pas seulement une forme d’art, elle est d’abord le langage qu’elle a choisi pour communiquer.
Native de Tanger, Houda Terjuman traduit son histoire dans la richesse de son héritage marocain, syrien, turc, italien et irlandais. Si elle puise sa force dans son multiculturalisme, sa grande créativité, elle, s’exprime grâce à l’amour, aux épreuves et toutes ses expériences de la vie.
Que l’on s’enfuie de la guerre ou que l’on aille à la recherche d’une nouvelle vie, le départ implique une perte de contact avec sa propre terre. L’homme en exil devient arbre déraciné et c’est ainsi que Houda Terjuman le matérialise dans une série d’œuvres flottantes, intitulée Terre et racines.
Houda Terjuman donne vie à une nouvelle forme artistique à travers des sculptures qui ont la capacité d’investir l’espace sans le remplir. « La sculpture est une discipline qui requiert beaucoup de patience, beaucoup d’heures de travail, mais surtout, beaucoup d’amour… Un amour pour l’idée, pour l’œuvre, le message et l’inconnu qui un jour la découvrira » nous confie l’artiste. La sculpture est un processus lent mais sûr et il peut se passer des mois entre l’élaboration d’un dessin et la réalisation de l’œuvre.
En utilisant la toile et le pinceau, Houda Terjuman observe le monde qui l’entoure et le retranscrit avec beaucoup de tendresse au travers de bouts de terres, de racines, d’objets laissés derrière soi, de livres, d’arbres ou de ruines. Malgré la sensibilité du sujet, la douleur qui en découle, l’œuvre de Houda Terjuman reste positive et généreuse, elle immortalise un instant de bonheur saisi par l’artiste, un moment de paix, un bon souvenir, une terre verte, une joie intérieure, un bonheur simple et sincère.
Des racines… et des ailes
Dans la tentative de retracer les origines culturelles et familiales de l’artiste, on finit par faire un long voyage au Moyen-Orient et en Europe, pendant les guerres, dans des histoires d’amour ou d’abandon. On y découvre l’état du monde contemporain, celui du métissage culturel. On y perçoit une nouvelle représentation de la frontière, la condition d’exode ou encore le diktat que chaque culture impose à l’individu dans son déracinement.
L’exil ou la psychologie de l’âme
Pour interpréter les phases émotionnelles de l’immigration, la jeune artiste a choisi de réaliser une sculpture à trois dimensions dans laquelle elle représente la souffrance générée par le déracinement et l’exil. La négociation dans le contact avec les autres et la paix retrouvée grâce à la résilience. Des étapes qui impliquent certes les individus, les communautés mais aussi, l’histoire du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
site web https://www.houdaterjuman.com/ Instagram https://www.instagram.com/houdaterjuman/
Khadija Dinia, aka Didije est une journaliste influenceuse qui jongle entre papier et digital, en s’inscrivant aux tendances du moment. Elle met sa plume, son regard et son coeur au service du beau, valorisant tout type de contenu.
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